Et si Eva Braun n’avait pas mis fin à ses jours dans le bunker d’Hitler en 1945 ? C’est le sujet de l’uchronie documentée mais résolument romanesque que nous propose Grégor Péan. Avec son livre qui vient de sortir aux éditions Robert Laffont, il s’empare du destin de cette femme pour nous livrer une autre vérité historique, troublante et fascinante.
Le 19 avril 1945, l’Armée rouge marche sur la capitale berlinoise. Adolf Hitler, Eva Braun et d’autres fidèles de la dernière heure sont réfugiés dans le bunker. La fin de règne approche. Hitler a déjà planifié son suicide, mais doit-il imposer ce spectacle à Eva, elle qui est si optimiste, si naïve et si ingénue ? Pourquoi devrait-elle subir le même sort ? Après tout, elle est la seule qui l’ait vraiment aimé et soutenu, de manière indéfectible. Alors le Fuhrer orchestre la fuite de sa maîtresse. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Et si Eva se retrouvait entre les mains de Staline ? Et si elle se retrouvait envoyée au Goulag ?
L’ouvrage de Grégor Péan aura le mérite de faire découvrir plus en détail le personnage d’Eva Braun à ceux qui ne la connaissent pas, ce qui n’est pas mon cas car j’ai lu beaucoup d’ouvrages sur Hitler. Présentée souvent comme peu intelligente, elle fut très proche d’Hitler.
L’auteur a fait le choix de lui faire vivre une seconde vie dans l’ouvrage, particulièrement compliquée puisqu’elle se retrouve après sa fuite dans les mains des soviétiques qui, on le sait, pendant des années ont cherché à cacher la mort d’Hitler alors qu’il possédait des preuves irréfutables de son suicide et de sa mort.
L’auteur a cherché à nous proposer une uchronie totalement réaliste puisque l’on imagine très bien que cette seconde vie aurait très bien pu lui arriver, lui permettant de réfléchir sur sa vie auprès du dictateur et de ses convictions.
L’ouvrage permet aussi d’avoir une réflexion intelligente sur le totalitarisme avec une néanmoins une touche d’humour qui fait que ce livre d’un peu plus de 200 pages s’est avéré être un bon moment de lecture, sans aucune prétention. |