Texte de Rosa Ruiz librement inspiré des écrits de George Sand, musique de Frédéric Chopin, mise en scène de Enrique Fiestas avec Rosa Ruiz et la voix d'Olivier Breitman.
Que reste-t-il dans la mémoire populaire de George Sand ? Une femme qui s'habillait en homme et fumait le cigare dont les amants portaient des noms devenus illustres et qui finit en sorte de comtesse de Ségur berrichonne auteur de "La petite fadette" et de "La mare au diable" qui figuraient dans les best-sellers de la distribution des prix que recevaient les élèves de primaire quand l'Education Nationale s'appelait encore l'Instruction laïque.
Heureuse initiative que celle de Rosa Ruiz qui, à partir des écrits de George Sand, a conçu un spectacle intimiste, sensuel et très travaillé qui nous fait toucher du doigt une personnalité hors norme à son époque et une femme résolument moderne qui écrivait à sa mère "Pour moi, ma chère maman, la liberté de penser et d'agir est le premier des biens.".
Femme émancipée et féministe, politiquement engagée, humaniste prônant le progrès social et l'égalité, écrivain polygraphe, amoureuse romantique, George Sand rentre à Nohant en 1848 après la chute du gouvernement provisoire qu'elle soutenait. Elle a 44 ans. Elle a déjà écrit notamment "Consuelo" et "La mare au diable" et elle a aimé Jules Sandeau, Marie Dorval, Musset, Chopin et quelques autres.
Ce retour à la propriété familiale fait resurgir les souvenirs d'ici et d'ailleurs, George Sand nous raconte sa vie par bribes, à la faveur des émotions qui la submergent, avec humour parfois, sincérité toujours et une grande fidèlité d'esprit.
Seule en scène, avec une mise en scène au cordeau, ponctuée d'extraits d'œuvres de Chopin, Rosa Ruiz incarne une George Sand aux multiples facettes, intuitive, fière, rebelle, juvénile par ses aspirations et ses passions. Un beau portrait de femme et une belle comédienne inspirée. |