Si tu connais un peu tes classiques, tu auras reconnu dans le nom du groupe, Hey Hey My My, les paroles d’une chanson de Neil Young. On pourrait donc logiquement s’attendre à de la folk dylanesque. Que nenni.

Les deux Julien (Garnier et Gaulier) après avoir proposé des albums folk ou plus rock, parce que les étiquettes sont faites pour être décollées et modifiées, ont pris le temps de faire ce qu’ils voulaient : du surf, beaucoup pour l’un, des enfants pour l’autre, racontent-ils !

Ils reviennent aujourd’hui avec ce troisième album à la pochette absolument vintage : un poste de radio, à l’ancienne, que seuls les vieux de mon âge ont connu. Bien avant la naissance des plateformes, des formats numériques, etc., c’était notre façon à nous de découvrir la musique.

Hey Hey My My nous propose donc de tourner le bouton d’allumage et de débarquer dans un non stop musical qui permet de visiter plusieurs univers. On a de l’instrumental, avec montée de basse, digne d’un Ennio Morricone, mais aussi une revisite disco sucrée à la Cardigans nous disent-ils tout en passant par une rêverie hippie-chic.

Est-ce que cela fonctionne ? Mais oui, parfaitement bien. On n’a pas le temps de se reposer, que déjà une nouvelle sonorité, un nouveau tempo vient nous cueillir et nous faire voyager. C’est exactement ce que le groupe voulait faire, comme leurs aînés Beastie Boys ou Beck. On crée, on mélange bien, on ouvre et on découvre.

Mission parfaitement réussie. Contrairement à ce que l’on pourrait craindre, ce n’est pas indigeste. Tout arrive à point, toutes les mélodies s'enchaînent et se succèdent avec grâce. Un magnifique voyage de 13 titres.

Allez, venez allumer la radio et voyager avec Hey Hey My My !