Le Grand Palais ouvre sa saison 2008 avec une exposition monographique à grand spectacle consacrée à "Marie-Antoinette".
Xavier Salmon, chef de l’Inspection générale à la Direction des musées de France, commissaire de l'exposition avec Pierre Arizzoli-Clémentel, Directeur général de l'Etablissement public du musée et du domaine de Versailles, la présente comme un événement surfant sur la vague Marie Antoinette constatée depuis 2005 qui célébrait le 250ème anniversaire de la naissance la dernière reine de France avec quelques autres évènements dont le point d’orgue fut le film éponyme de Sofia Coppola
Leur parti pris : raconter l'histoire d'une vie à partir d'œuvres contemporaines présentées selon des thématiques illustrant le personnage, la figure royale et la femme, montrer l'endroit du décor et feuilleter l'album de famille des Habsbourg et des bourbon et le grand livre des fastes de l'histoire de France.
Les histoires d'amour finissent mal en général, comme le chantent les Rita Mitsouko, et Marie-Antoinette, dauphine adulée et jeune reine aimée, finira autrichienne vilipendée sur l’échafaud.
L’historien Jean Tulard retient ce même triptyque à travers trois figures d'un destin : la dauphine avec le médaillon de Boizot, la trentaine flamboyante mise en image par le peintre Elisabeth Vigée Le Brun et la veuve Capet dessinée par David.
Une histoire en trois actes donc que le canadien Robert Carsen, metteur en scène d'opéra, a scénarisé de manière quasi hollywoodienne dont il faut laisser au visiteur le plaisir de la découverte.
A ne pas en douter, cette exposition au décorum imposant réjouira notamment, et entre autres, le grand public français fondamentalement républicain mais nostalgique des frasques des têtes couronnées et victime du syndrome de Versailles c'est-à-dire d'un goût immodéré pour l'abondance et le paraître riche.
L’album de famille commence en Autriche avec les toiles de Martin Van Meytens qui portraiture les membres fort nombreux de la famille royale autrichienne.
En France, ce sera Elisabeth Vigée Le Brun, qui vante l'éclat du teint et la grande perfection de la tournure de Marie-Antoinette, qui dressera les grands portraits offciels destinés à entretenir puis à "redorer" l'image de la reine de France.
Une image qui a lourdement pati des dépenses somptuaires de la Cour et de la fameuse affaire du Collier de la Reine.
Sont également exposés de nombreux objets et meubles, les meubles néo-classiques et meilleur des arts décoratifs qui connurent à cette époque une période faste grâce au mécénat de Marie-Antoinette avide de nouveauté et d'originalité pour meubler ses intérieurs.
L'épilogue avec le long corridor aux reliques contraste avec tant de légèreté et de magnificence.
A la sortie, une voiture de glacier Ladurée permet de se remettre de ses émotions en dégustant le macaron Marie-Antoinette, rose et à la rose bien sûr, etacheter un thé baptisé spécialement pour l'occasion "Marie-Antoinette". |