Placé
sous la direction de Claude Guerre,
la Maison de la Poésie combat
les idées reçues concernant le ghetto élitiste
de la poésie et son corolalire tenant à l'assimilation
des poètes à des ermites étrangers à
la vie quotidienne.
Pour prolonger son action initiée par les spectacles
proposés, elle a récemment ouvert sa Galerie pour
y exposer les artistes et célébrer les poètes.
En l'occurence, la saison 2008-2009 de la Maison de la Poésie
est placée sous le signe de tous les engagements et la
première exposition de la Galerie est donc naturellement
consacrée aux "Poètes
dans la cité".
Le commissariat de cette exposition est assuré par son
directeur, Pierre Dubrunquez, peintre,
fondateur de la revue Poésie 90, qui pratique l'art poétique
et travaille avec de nombreux poètes contemporains.
Pour
évoquer, entre autres, les figures mythiques de Villon,
Baudelaire, Rimbaud, Artaud, Butor mais aussi celles contemporaines
de Tony Harrison, Valère Novarina ou Michel Houellebecq,
Pierre Dubrunquez a réalisé d'étonnantes
compositions murales.
Des assemblages dadaistes, entre art urbain et nouveau réalisme,
affiches lacérées, graffitis, pochoir, photos,
brides de poèmes et extraits de presse qui rappellent
que le poète, même voyant, est avant tout et toujours
un homme vivant.
Par ailleurs, il a invité un sculpteur, Jean-Yves
Gosti, dont le travail est dédié à
l'exploration et la représentation de la figure humaine,
à exposer des sculptures réalisés à
partir de la récupération des rebuts métalliques
que vomit la ville.
Plaque d'égout ou capot de voiture ("Banc mémoire")
constitue la matière première des reconstructions
de celui qui revendique son "primitivisme contemporain".
Et puis au sous-sol, l'ombre de Sade qui présenta en
ce lieu son "Conte d'Oxtiern"...
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