Il
est l’heure de la comédie italienne.
Je ne connais personne qui n’aime pas les pâtes. Les comédies
italiennes, c’est pareil, cela ce déguste sans faim. Par gourmandise
et que l’on ne vienne pas nous dire que c’est un pêché ! Oh
que non, c’est la retenue qui en serait un.
Bon je vais vite terminer mes "carbonara", les pâtes au choix,
et voyons un peu ce que propose ce mois ci la Cinémathèque
de Toulouse qui semble avoir sortie la grosse artillerie
(Nous vous reparlerons particulièrement de la programmation
d’été) pour le meilleur et sans le pire.
Donc pendant un mois et demi (1er avril au 15 mai 2010) nous
vivons au rythme du rire transalpin, ce qui est la meilleur
manière d’aborder le printemps.
Voguons donc sur une programmation cinématographique retraçant
près de deux décennies hilarantes et parfois disjonctées avec
"Les montres" de Dino Risi, "Le Pigeon"
de Mario Monicelli ou encore (moins
connu de ce côté ci des Alpes) "Les Russes ne boiront pas de
Coca Cola" de Luigi Comencini… A cela
nous pouvons ajouter "Brancaleone s’en va-t-aux croisades" de
Mario Monicelli ou encore le très grand "Parfum de femme" de
Dino Risi sans oublier le maestro
Fellini avec "La Voce della Luna"
son dernier film.
Voir naturellement le programme complet sur le site de la cinémathèque. A cela, il faut ajouter une exposition d’affiche de films (du 17 mars au 30 mai 2010) relatant peut-être mieux que les mots d’Histoire, 20 ans de comédies. Voyager à travers ces visuels publicitaires et aller à la rencontre d’un cinéma d’avant l’ère Berlusconi et de ses chaînes de télévisions qui anéantirent à la vitesse d’un mauvais péplum la cinématographie italienne…
Mais le cinéma n’a que faire des mauvais génies.
Le cinéma italien comme son frère français a une histoire
que l’on ne peut pas gommer d’un coup de jeu télévisé. Des réalisateurs
comme Luigi Comencini, Pietro Germi, Mario Monicelli, Dino Risi,
Ettore Scola et les comédiens tels que Vittorio Gassman, Marcello
Mastroianni, les comédiennes Sophia Loren, Stefania Sandrelli
pour n’en citer que ceux qui sont au générique de la programmation
"Comédie Italienne", font partie de
cette résistance cinématographique qui pense que le public est
affaire d’intelligence, qu’il est bigrement plus malin et astucieux,
la raison est simple, le public italien fait partie intégrante
de son cinéma. |