La rétrospective de l'œuvre de Mimmo Jodice qui a fait les délices de la Maison Européenne de la Photographie et de l'Institut Culturel Italien à Paris qui en proposait le volet "Naples intime" a pris ses marques d'été à Rome au Palazzo des Esposizioni.
Les commissaires Ida Gianelli, curatrice au Musée d'Art contemporain de Rivoli, et Daniela Lancioni, critique d'art, proposent de célébrer les 50 ans de carrière du photographe avec un parcours chronothématique en 180 photos argentiques.
Des premières expérimentations sur le médium à l'a-temporalité des photograhies récentes de la mer en passant bien évidemment par la période "réalité sociale", Mimmo Jodice n'a cessé d'explorer le monde en noir et blanc à travers la camera oscura qui lui sert de véhicule pour une quête résolument métaphysique.
Et les visages marmoréens qui ont traversé les siècles demeurent saisissants tels ceux d'un beau triptyque composé de "Demetra II", "Alba Fucens" et l'"Amazone d'Erolano" et ceux du panneau regroupant 10 visages médusés ("Annameses" ).
Mais l'homme s'efface progressivement de l'image ne laissant que quelques traces, voire une empreinte. Puis a disparu. Ne reste que la mer étale, les cryptes vides et une nature éternelle. La sérénité. |