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 Kore-Eda Hirokazu    (décembre 2013) 

Réalisé par Kore-Eda Hirokazu. Japon. Drame. 2h01. (Sortie 25 décembre 2013). Avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Yoko Maki et Lily Franky.

C'est un film si simple qu'il en paraît banal. Si simple qu'il laisse un doute en y repensant : ces deux heures en compagnie de deux familles japonaises qui ne devaient pas se rencontrer traitent-elles avec justesse de l'étrangeté de cette rencontre ?

Ou bien passent-elles complètement à côté d'un sujet dramatique en le traitant avec une douceur presque déplacée ?

Kore-Eda Hirokazu est un cinéaste qui a choisi le chemin de l'évidence, mais qui, à l'inverse des vieux maîtres japonais qui s'occupaient aussi de la cellule familiale nipponne, ne se facilite pas la tâche en imposant un style, une écriture originale.

Ni Ozu, ni Naruse, il filme les événements sans chercher un point de vue immédiat. Sa forme est une absence de forme qui cache une tranquille habileté : par son apparent manque de rigueur, elle laisse croire que le récit va où il doit logiquement aller, comme si il n'y avait pas de réelle intervention d'un scénariste...

Dans cette échange d'enfants à la maternité par une infirmière indélicate, on est bien loin de l'outrance et de la caricature de "La vie est un longue fleuve tranquille". Pourtant, tout le postulat de départ est le même : par le jeu de cette méprise dramatique, une famille aisée doit cohabiter avec une famille fauchée. Sauf que Kore-Eda Hirokazu n'est pas Étienne Chatiliez et qu'il n'y a dans "Tel père, tel fils" aucune haine du peuple, aucun règlement de compte acidulé avec la classe bourgeoise.

D'un côté, il y a une famille qui incarne le Japon ultra-moderne, avec un père assoiffé de réussite et qui croit au pouvoir de l'argent, de l'autre, une famille qui tire à hue et à dia, avec un père qui n'a pour ambition que de rendre heureuse sa petite nichée.

La confrontation ne sera donc pas brutale, bien qu'elle soit douloureuse pour tout le monde, et le chemin à parcourir pour arriver à une solution viable et vivable sera forcément plus difficile pour celui qui croit au modèle japonais que pour celui qui en vit les limites.

Par petites touches, presque à l'insu du spectateur, le cinéaste étudie les deux milieux comme s'il menait une enquête sociologique. Rôle de la mère, rapport des parents et des enfants, place de la tradition, obédience aux injonctions sociales, tout y passe sans que l'on ait l'impression de recueillir les éléments pour juger, pour prendre parti dans ce qui est aussi un suspense : quelle est la solution idéale pour les deux enfants et est-ce qu'elle sera en définitive choisie ?

Sans rien dévoiler, on pourra dire que "Tel père, tel fils" de Kore-Eda Hirokazu est clairement un film post-Fukushima. À son image, le Japon, pour survivre, doit connaître un nouveau contrat social, où les classes dirigeantes doivent renoncer à leur impérium, comprendre que le peuple japonais aspire à autre chose qu'à un patriotisme d'entreprise. Il faut que la nature reprenne ses droits, que les cerfs-volants triomphent de l'apprentissage précoce et abrutissant du piano.

"Tel père, tel fils" de Kore-Eda Hirokazu est un film qui touchera aussi les cœurs et l'on soulignera le travail précis du réalisateur sur les enfants.

Toujours justes, très bien encadrés par des acteurs formidables, ils portent dans leurs regards face caméra toute une gamme de sentiments qu'on n'imaginait pas à la porté d'enfants jouant des enfants.

Certaines scènes où ils apparaissent sont littéralement inoubliables dans ce beau film qui est reparti de Cannes avec le prix du Jury, sans doute parce qu'il était trop modeste, trop subtil et pas assez tape-à-l'oeil pour obtenir la Palme d'Or.

 

Philippe Person         
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# 13 novembre 2022 : Fichu Vendredi 13

Même si les 13 novembre ne seront plus tout à fait les mêmes depuis 2015, la vie continue et a fortiori la vie culturelle ! Voici notre sélection hebdomadaire pour sortir la tête de la morosité et la remplir de curiosités.

Du côté de la musique :

"Vivelo" de Grupo Compay Segundo
"Praestegårds Melodier / The Parsonage Melodies" de Hasse Poulsen & Henrik Simonsen
"Rap Français, tentative de compilation" est la 7eme émission de Listen In Bed
"Le projet Blasco : Rinascimento" de Mathieu Cepitelli
on découvre Mind Affect, Bonkers Crew et Bat dans ce ni vus ni connus
"Planterose" de Planterose
"Emmanuelle" de Rosie Valland
"Vortex" de Sarah Olivier
on termine par le replay du concert et de l'interview de Olivier Rocabois
et toujours :
"Rotterdam" de Tramhaus
"Direction of the heart" de Simple Minds
"Comme elles s'en vont" de My Concubine
"Tout est parfait" de Marc Delmas
"Mademoiselle K" de Mademoiselle K
"Avril exil" la nouvelle émission de Listen In Bed à écouter
Bientôt les 44eme Transmusicales de Rennes
"Re eff" de Julien Gasc
"Agressive" de Je t'Aime
"Extrait d'une vie imparfaite" de Da Silva

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Liebestod" au Théâtre national de l'Odéon
"Rita au désert" au Théâtre de la Colline
"Smith & Wesson" au Théâtre du Rond-Point
"Le monde du silence geuuele !" au Théâtre Le Lucernaire
"La Performance" à l'International Visual Théâtre
"Pour un temps sois peu" au Théâtre de Belleville
"Tombeau pour Palerme" au Théâtre de Belleville
"Table rase" à la Manufacture des Abbesses
"La Galerie" à La Scala
"Canopée" au Palais des Glaces
les reprises :
"La Machine de Turing" au Théâtre du Palais-Royal
"Mauvaise petite fille blonde" au Studio Hébertot
"Executeur 14" au Théâtre Les Déchargeurs
"Le Horla" à La Folie Théâtre
"Fred Blin - A-t-on toujours raison ? Wich witch are you ?" au Théâtre du Petit Saint-Martin
et les autres spectacles à l'affiche

Expositions :

"L'Encre en mouvement" au Musée Cernushi
et les autres expositions à l'affiche

Cinéma :

en salle :
"Juste une nuit" de Ali Asgari
en streaming gratuit :
"Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait" d'Emmanuel Mouret
"Home" de Franka Potente
"Call me your name" de Luca Guadagnino
"Les Adieux à la Reine" de Benoît Jacquot
"Nuit magique" de Xaver Böhm

Lecture avec :

une sélection spéciale Histoire certe semaine avec :
"Le noir et le brun" de Jean Christophe Buisson
"Images de France" de Léonard Dauphant
"Hitler et Churchill" de Andrew Roberts
et toujours :
"Ce qui nous arrive" de Collectif Inculte
"Débrouille toi avec ton violeur" de Infernus Iohannes
"Hiver 1812, retraite de Russie" de Michel Bernard
"Nocturne pour le commissaire Ricciardi" de Maurizio de Giovanni

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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