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Interview  mars 2022

It's time to be young witch Paloma

Dans Love actually, feel good movie made in UK de Richard Curtis, Hugh Grant y interprète un Prime Minister qui ignore le never mind the bollocks quand le président US dénigre the en-ger-land. Il lui rappelle que l’Angleterre est le pays des Beatles, du pied droit de Beckham, et de son pied gauche aussi… et tout un inventaire à la Prévert qui fait que l’Angleterre, malgré le brexit, la tête de nœud bojo, et la bouffe dégueu restera toujours la terre promise des amoureux de pop et de belles mélodies. Chaque décennie aura connu des sommets de créativité musicale et de mélodies imparables. This is England !

Les années 80 auront vu se dissiper la contestation brit punk pour laisser place à la brit pop. Pop mainstream clubbing vs pop indie. Les deux mouvements auront certes produit le pire (Duran Duran, Stock Aiken Waterman) mais surtout le meilleur (Factory rcd, Rough Trade, Creation, 4AD, Sarah rcd, Mute…). Les années 90 verront l’indie pop s’installer tel un old mate dans la plupart des foyers british (Oasis tuant au passage le rock), et labelliseront le pays en official world clubbing dance floor siglé FAC51.

Et la France dans tout ça ?

Côté rock, excepté quelques héros de bon goût (Dogs, Marquis de Sade…), le carton plein se trouvait plutôt du côté variétoche made in Top50, hein les p’tits clous ! Mais bon, résumer cette époque au seul binôme rock et top 50 serait prendre un raccourci trop évident et surtout ne pas rendre les honneurs mérités aux vrais héros de ces années-là ; ceux qui tendaient les oreilles vers Londres, Manchester, Sheffield, Liverpool, Birmingham ou Coventry. De Daho à Lenoir, des jeunes gens mödernes à JD Beauvallet, des frenchy but chic à C. Basterra.

Si les normands de Paloma avaient œuvré et sorti leur premier album Blueprints au mitan de ces deux décennies, ils seraient aujourd’hui considérés comme des vieux piliers références majeures de la french pop. Problème : leur album vient de sortir en ce début 2022, époque peu propice aux artistes made in indie, dans un pays qui a le plus souvent ignoré ses pépites pop. Les jeunes pousses de Paloma après avoir évolué ces dernières années sous le nom de Popping Hole, groupe aux influences et sonorités liverpudliennes 60’s, prennent un virage pop 90’s.

Hugo Derechy (batteur) : Les Popping Hole avaient un son plus 60’s, Beatles, Zombies, Beach Boys. Un son pop à guitares à base de mélodies très marquées. Avec Paloma, on voulait se détacher de cette ambiance qui nous collait à la peau, et effectivement, si on devait retenir un pays ce serait l’UK, c’est là qu’on tend.

Maxime Derechy (chant / guitare) : Le changement de line up a aussi beaucoup fait, quand le guitariste des Popping est parti, son remplaçant (Maxime Bonafini) a apporté un son plus noise, plus typé 80 / 90 au niveau des effets, avec notre ancien guitariste, on était sur des sons de guitare plus carillonnants, plus clairs (Beatles, Kinks). L’album des Paloma devait être au départ un album des Popping Hole. C’est suite aux écoutes des premiers rushs qu’on s’est dit que ça avait changé, que c’était plus vraiment la même chose, et que c’était certainement aussi le moment de changer de nom.

Blueprints, ce sont dix titres pop et enjoués, traçant leurs sillons dans les sonorités des géniaux et désormais légendaires Prefab Sprout ("She doesn’t seem to care", "Tears", "Phantom"), influence la plus frappante de l’atmosphère mélodique de l’album.

Hugo : Je ne pense pas qu’on a eu ce déclic de se dire on va arrêter d’être influencés par les 60 pour faire des trucs plus 80 / 90, nos goûts évoluent.

Maxime : On a pour projet d’être actuel dans 20 ans, on remonte le temps au fur et à mesure, là on arrive en 92, peut-être que dans 20 ans on se mettra au son actuel, en 2030-35.

Paloma vient aussi fricoter avec les guitares acérées et enjouées des groupes à single (Marion, Menswear, Elastica) qui faisaient les beaux jours des singles of the week des NMEet autre Melody Maker, à coups de riffs efficaces et énervés ("Always", "Upstairs with me").

Et la genèse de Blueprints ?

Maxime : Je compose en partie avec Gaylord (Boitrelle, bassiste), on a chacun un style diffèrent, ça matche bien. Lui a des morceaux un peu plus solaires, tubesques, ça amène des respirations dans l’album, il y a beaucoup de morceaux un peu plus graves qu’au temps des Popping Hole, c’est bien d’avoir des points d’appui, qui permettent de respirer. Et on a fait appel à Paul Minetto pour produire l’album.

Hugo : Pour l’enregistrement, c’était la première fois qu’on faisait appel à quelqu’un d’extérieur au groupe. Pour le morceau "Tears", on a fait appel à une chanteuse Lena Martinet. On a aussi ajouté des instrus additionnels (trompette, flûte) et un clavier nous a rejoint, Laurent Colas, mixeur du premier "Tempérance" de Dominique Dalcan ; il est dans l’électro à fond, et apporte sa touche sur "Tears" entre autres.

Blueprints par séquences nous transporte dans les atmosphères planantes et éthérées que l’on retrouvait chez Lush, Electronic et parfois Ride ("Time’s flying", "Thanks", "Time to be young").Paloma apporte ainsi sa pierre angulaire à l’actuelle scène rouennaise qui retrouve la créativité de ses années légendaires.

Hugo : Il y a une scène plus post-punk, punk (MNNQNS, We hate you please die…) qui s’est développée et qui marche carrément.

Maxime : Les Dogs sont les légendes de la ville… C’est avec Tahiti 80 dont nous nous sentons musicalement les plus proches. On adorerait collaborer avec eux, on est fan des Tahiti depuis leurs débuts, j’ai acheté ma première guitare après avoir adoré le premier album Puzzle. Avec les autres groupes cités, on est dans des univers différents.

Et il faudra désormais compter aussi sur les Paloma dont les retours médias (Magic, Inrocks, Popnews et Froggy’s) sont positifs et dithyrambiques.

Hugo : Paloma est bien accueilli, ça fait plaisir, c’est encourageant. Après on n’a pas encore eu l’occasion de jouer l’album sur scène, donc on n’a pas pu encore jauger le ressenti du public. Les bonnes critiques c’est cool mais le plus important est que le public adhère. On espère que le live plaira autant au public que l’album plaît aux médias.

Et des dates à venir ?

Maxime : Le 6 mai au 3 Pièces (Rouen), le même soir que les Teenage FC, du coup il faudrait peut-être envisager de décaler sinon on va se marcher dessus, enfin ils vont nous marcher dessus… on s’est proposé de faire leur première partie mais ils ont déjà un groupe qui tourne avec eux.

Blueprints est un voyage autour de la grâce, la joie, la tristesse, la facilité, la profondeur, la douceur ou l’inconfort, nous avons tenté d’exprimer tout ça avec le plus d’authenticité et sincérité possible.

Un premier album très réussi qui revisite avec maîtrise et fidélité la brillante époque dorée de ces années pop à guitares, pleines de légèreté, d’insouciance, de caresses et de bises à l’œil. À déguster sans modération.

 

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En savoir plus :
Le Bandcamp de Paloma
Le Facebook de Paloma

Crédits photos : Camille Dupressoir


Sébastien Dupressoir         
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