Si vous ne le saviez pas encore, Benoît Rondeau n’a pas pour seule passion la Seconde Guerre mondiale. Il est aussi l’auteur d’ouvrages qui traitent d’autres périodes et sa dernière excellente publication en est la preuve.

Le voilà donc lancé dans l’histoire américaine, tout autant passionnante que l’histoire de France au travers d’une bataille qu’il prend soin de nous raconter avec la même érudition et passion que ses précédents ouvrages.

Paru aux éditions Ysec dans un format particulier qui permet de profiter de superbes photos qui viennent éclairer les écrits de l’auteur, Chancellorsville est un excellent ouvrage pour ceux comme moi qui ne connaissent pas bien cet évènement de l’histoire américaine.

S’ouvrant sur une chronologie fournie concernant Robert E Lee et Joseph Hooker, l’ouvrage nous explique d’abord en quoi la bataille de Chancellorsville constitue le plus beau combat mené par Robert E.Lee, un des généraux les plus talentueux de sa génération mais aussi de l’histoire américaine. Il remporte une victoire éclatante contre Joseph Hooker qui avait pourtant a priori tous les atouts de son côté. On comprend pourquoi la carrière de ces deux généraux est terriblement rattachée à cette bataille.

Benoît Rondeau prend soin de nous montrer les parcours de ces deux généraux avant la bataille, faits de points communs et de différences. Il nous montre ensuite tout le talent de Lee pour ce qui est du commandement, les différentes organisations et tactiques mises en place, avec l’importance de l’infanterie dans cette bataille. De nombreuses pages illustrées sont consacrées aux armes, aux pièces d’artillerie.

Vient ensuite l’analyse passionnante de la bataille de Chancellorsville, qui permet de démontrer le talent de Lee mais aussi le professionnalisme de ses subordonnés et de son armée. Une bataille qui demeura un moment crucial de la guerre de Sécession, la guerre la plus meurtrière de l’histoire américaine.

Alors voilà, je suis ravi d’avoir eu de nouveau un ouvrage de Benoît Rondeau, sur un thème que je connaissais au final très mal, bien que j’ai lu récemment un ouvrage excellent sur la guerre de Sécession chez Passes Composés.