Pas de mystère, c’est écrit dessus, le thème du nouveau disque du pianiste Alexandre Tharaud est le cinéma. Le pianiste touche-à-tout (la plupart du temps avec bonheur) y consacre même un double album, cinquante morceaux répartis avec d’un côté piano et orchestre (les orchestrations sont plutôt réussies) et de l’autre piano solo / invités.

On y retrouvera des thèmes très célèbres (qui souvent dépassent le cadre du cinéma) : Un été 42, le concerto des Demoiselles de Rochefort, Les Moulins de mon cœur de L’Affaire Thomas Crown de Michel Legrand, E.T., La liste de Schindler, Star Wars de John Williams, Cinema Paradiso d’Ennio Morricone, Le Mépris de Georges Delerue, Le grand blond avec une chaussure noire de Vladimir Cosma, La la land de Justin Hurwitz... mais également d’autres moins souvent joués (mais pas moins beaux) : Le roi et l’oiseau de Wojciech Kilar, La chanson d’Hélène des Choses de la vie, Le chat, Les seins de glace de Philippe Sarde, Joyeux Noël de Philippe Rombi...

Pour l’accompagner dans cette aventure : l’Orchestra Dell’Academia nazionale di Santa Cecilia, Les Frivolités Parisiennes, Les trilles du diable, mais également Vanessa Paradis, Camélia Jordana, Sabine Devieilhe, le violoniste Nemanja Radulovic ou le clarinettiste Michel Portal.

Comme toujours, quel que soit le style ou l’esthétique, seul ou accompagné, Alexandre Tharaud joue avec beaucoup de sensibilité, de subtilité et de poésie avec constamment ce même sens du toucher et du phrasé. Rien de révolutionnaire, mais du beau, et c’est déjà pas mal.