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Interview  (Paris)  21 novembre 2006

Le quatuor de Macadam Tap revient à l’affiche avec un nouveau spectacle "Macadam Tap au pied levé" au Sudden Théâtre qui est un vrai régal qui vous fait retrouver une âme d’enfant émerveillé par cette fantaisie riche en imagination, en poésie et en rires.

Le quatuor se décline au féminin avec Isabelle Dauzet, Sylvie Fournier, Lucie Rouits et Florence Mathoux. Pendant qu'Isabelle Dauzet tourne autour du pâté de maisons pour garer sa petite auto….

Commençons par un peu d'histoire, celle de Macadam Tap

Sylvie Fournier : Nous nous sommes rencontrées dans un cours de claquettes ce qui paraît logique. Mais nous venons chacune d’un horizon différent : Isabelle vient de la danse, Lucie du violon, Florence des claquettes et moi du théâtre.

Ce qui explique les couleurs bigarrées du spectacle.

Lucie Rouits : Effectivement !

Sylvie Fournier : Chacune apporte effectivement son univers dans le spectacle. Macadam Tap a démarré il y a une dizaine d'années mais nous nous sommes rencontrées bien avant la formation du groupe. Cela a commencé en trio dans la rue à faire des claquettes en faisant la manche Boulevard Saint Germain devant le Café de Flore le week end d'où d'ailleurs le nom du groupe. "Macadam Tap au pied levé" est notre 2ème spectacle et nous sommes donc maintenant 4.

Comment travaillez-vous ?

Sylvie Fournier : Nous travaillons ensemble à partir des idées plus ou moins abouties que chacune apporte.

Florence Mathoux : C'est du tricotage, un maillage.

Sylvie Fournier : Car une idée c'est bien mais cela ne suffit pas. Donc nous nous mettons à 4 pour la développer. Ce peut également être simplement une musique.

L'image du tricotage maille par maille implique donc un lourd travail avant d'arriver au résultat si déconcertant de facilité pour le spectateur ?

Sylvie Fournier : C'est long effectivement.

Florence Mathoux : D'autant que nous n'avons pas de metteur en scène et que nous sommes 4 à devoir être convaincues du bien fondé du choix retenu. Il y a une sorte aussi de jeu pour convaincre les autres de la pertinence de son idée.

Sylvie Fournier : Ce spectacle nécessite un an de travail de création et 6 mois pour l’expérimenter. Et ce n'est jamais fini parce qu'il faut y revenir ensuite et de nombreuses fois. C'est un peu comme un tableau et en plus ici il s'agit d'un tableau vivant. Donc c'est un travail en continu.

Florence Mathoux : Le spectacle évolue à la marge en fonction aussi des réactions du public.

Sylvie Fournier : D'où un débriefing quotidien pour resserrer les boulons en quelque sorte. Nous sommes aussi amenées à changer des choses à la suite des toutes premières représentations, changements qui peuvent aller jusqu'à la suppression de certains tableaux ou des transformations importantes. Ensuite le spectacle est cadré et ne bouge plus.

Lucie Rouits : Parfois le fait de s'être trompée dans un spectacle nous amène à garder cet "accident" de parcours parce qu'on le trouve plus judicieux que l'original.

Comment faites-vous sans metteur en scène ?

Sylvie Fournier : Il y a le miroir et puis nous nous filmons.

Florence Mathoux : La vidéo est impitoyable pour cela mais nous aide beaucoup à avoir un regard extérieur.

Tout cela semble idyllique mais on dit souvent qu'il est difficile pour les femmes de travailler ensemble. Alors les crêpages de chignon au sein de Macadam Tap ?

Florence Mathoux : Nos frictions ne sont pas très virulentes car notre but commun est le spectacle. Nous pensons d'abord à cela.

Sylvie Fournier : Et ce qui est important c'est que nous sommes aussi exigeantes envers les autres qu'envers nous-mêmes. Nous sommes 4 personnalités très puissantes et il n'y a pas de leader. De ce fait chacune accepte bien les avis ou critiques des autres.

Florence Mathoux : Les claquettes ne constituent pas le point le plus difficile. Il s'agit d'une technique que nous avons acquise. Le plus difficile c'est tout le reste notamment la conception du numéro.

Vous faites flèche de tout bois pour obtenir des rythmes qui constituent la base de votre spectacle.

Sylvie Fournier : Oui. Le rythme est notre base de travail parce que c'est ce que nous connaissons. Le reste relève de la folie.

Lucie Rouits : Le rythme est l'ossature et le reste c'est l'habit.

Ce qui n'est pas évident car il y a de nombreuses formations notamment de musiciens qui font des spectacles multidisciplinaires commes Les désaxés, le quatuor Orpheon Célesta…

Sylvie Fournier : Nous sommes de la même famille et "Le quatuor" est notre maître.

Comment se démarque-t-on, se crée-t-on une identité ?

Sylvie Fournier : Par notre personnalité.

Cela étant vous n'avez pas de concurrence au niveau des claquettes ?

Lucie Rouits : Non du moins pas dans le même esprit.

Le premier spectacle a tourné combien de temps ?

Sylvie Fournier : 5 ans.

Vous repartez pour une période 5 ans avec "Macadam Tap au pied levé" ?

Sylvie Fournier : Ce spectacle n'a pas démarré de la même manière que le précédent qui avait démarré très fort tout de suite et ne s'est joué qu'en province. Mais en cours de tournée du spectacle nous commencerons à créer d'autres numéros tout en gardant toujours les "best of" qui plaisent au public qui ne s'en lasse pas.

Vous êtes actuellement au Sudden Théâtre jusqu'au 7 janvier 2007. Y a-t-il des perspectives de prolongation ?

Sylvie : Non car la programmation est déjà calée. Par ailleurs nous finançons nous-mêmes ce spectacle donc il faudra le vendre et partir en tournée. Ici c'est de la production et de la promotion pour le vendre. Un tel spectacle demande un investissement de base de l'ordre de 30 000 € qu'il faut rentabiliser notamment pour que nous puissions en vivre.

Et c'est très difficile de vendre un spectacle en raison d'une certaine frilosité des acheteurs alors que nous remplissons toujours la salle et même au-delà puisque nous sommes souvent amenées à doubler la représentation. Cela étant les budgets culturels sont en baisse et nous le ressentons vraiment depuis 4 ans. Cela explique également la raison pour laquelle nous faisons une scène à Paris qui nous permet d'avoir une presse parisienne à faire valoir.

Cela veut dire que vous avez thésaurisé sur les recettes du spectacle précédent pour produire celui-ci ?

Sylvie Fournier : Tout à fait.

Vous donnez également des cours de claquettes ?

Florence Mathoux : Oui.

Vous assurez vous-même la mise en scène, la production, cela veut dire que vous faites par vous-même avec une répétition des tâches ?

Lucie Rouits : Je m'occupe de toutes les relations avec les salles

Isabelle Dauzet (enfin garée) : Je tiens la comptabilité ce qui est source d'angoisse surtout quand il faut faire des chèques.

Sylvie Fournier : Je m'occupe de la vente pure c'est-à-dire du suivi des spectacles et de gérer les dates.

Florence Mathoux : Je fais moins de choses parce que je ne suis pas encore équipée d’ordinateur mais je gère les cours de claquettes.

Sylvie Fournier : Florence et Lucie sont les dernières arrivées et donc c'est moins facile pour elles. Isabelle et moi sommes les deux anciennes qui connaissons bien les rouages de la vente et de la comptabilité donc nous les assumons et nous demandons à Florence et à Lucie de nous aider.

Florence Mathoux : Nous nous épaulons complètement.

Il est clair que vous êtes à la vie à la mort car s’il y en a une qui lâche…que se passe-t-il d'ailleurs en cas de souci car c'est un spectacle quand même très physique ?

Florence Mathoux : C'est une épée de Damoclès au dessus de nos têtes.

Sylvie Fournier : En cas de gros souci nous ne pouvons qu'annuler la représentation. Il est vrai que nous ne nous arrêtons que si c'est grave. Si non il nous arrive de jouer avec une fièvre de cheval ou une entorse.

Lucie Rouits : Nous oublions tout simplement pendant une heure et demie que nous avons un petit pépin de santé !

Florence Mathoux : La scène a un effet bénéfique. On oublie tout sur scène mais le plus difficile ce sont les heures qui précèdent pendant lesquelles on se demande comment on va pouvoir monter sur scène.

Sylvie Fournier : Mais je crois que c'est comme pour tous les autres artistes !

Puis que vous parlez des autres, quelles sont vos influences et quels sont les spectacles que vous aimez ?

Florence Mathoux : Nous ne nous inspirons pas de l'existant, même s'il nous arrive de faire des clins d'œil, mais voir les autres peut nous amener une idée.

Sylvie Fournier : Il y a parfois des références comme dans le numéro des couvercles qui fait référence à Gene Kelly mais le résultat n'a plus rien à voir avec que qu'a fait ce dernier.

Isabelle Dauzet : "La symphonie du hanneton" de James Thiérrée que je n'ai hélas pas vu.

Florence Mathoux : Le jazz. J'ai vu un pianiste de jazz américain fabuleux dernièrement au Duc des Lombards. Hélas, j'ai oublié son nom !

Lucie : Je suis dingue des Chansons plus bifluorée.

Sylvie Fournier : J'aime beaucoup "Le quatuor". Et puis Xavier Mortimer qui est un magicien fabuleux qui propose au Trévise un spectacle merveilleux d'une grande beauté et d'une grande poésie. Et Eric Antoine toujours au Trévise et également magicien de la nouvelle génération. Ils me font rêver ! Ils ne sont pas encore très connus mais il faut absolument aller les voir !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique du spectacle "Macadam Tap au pied levé"

En savoir plus :

Le site de Macadam Tap


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