Charmant, mais pas très loquace, ce M. Ward…
Quand as-tu su que tu voulais être musicien ?
Je ne suis toujours pas sûr. Je suis toujours en train de me
demander si j’ai fait le bon choix.
Je ne sais pas quand, mais c’est arrivé. Il n’y a pas d’âge
spécifique. J’ai suivi ma curiosité.
En tout cas c’est aujourd’hui mon job.
Quand as-tu commencé à écrire des chansons et à
faire de la musique ?
A 16 ans. J’ai étudié jusqu’à 20
ans, mais en même temps je faisais de la musique. Et après je me
suis entièrement consacré à ma passion.
Tu réalises actuellement une tournée. Joues-tu dans d’autres
villes qu’à Paris, en France ?
Non. Je ne fais qu’un soir, avec Beth Orton, ce soir (NDLR :
le 10 septembre), au Café de la danse. Mais j’aimerais un jour
faire une tournée dans toute la France.
Que penses-tu du public français ?
Je l’adore. Il est super avec moi. J’adore jouer en France,
j’adore la nourriture, les gens, la langue, tout.
Y’a-t-il des différences entre les publics anglais, américains
et français ?
Il y a plus de similitudes que de différences. Chaque public
réagit différemment. Mais ça dépend aussi de l’architecture
de la salle, et du son.
Comment te vient l’inspiration, quand tu écris ?
Elle vient de tout, et spécifiquement de vieux disques américains
des années 30-40-50. J’adore ces décennies. La plupart de
la musique que j’écoute est très ancienne.
Comment connais-tu toute cette période : par tes parents ?
Non, par mes propres recherches, mais aussi par des amis et de bonnes
stations de radio.
Qu’aimes-tu comme style de musique d’aujourd’hui ?
J’aime la musique des gens avec lesquels je travaille : Grandaddy,
Yo La Tengo, Beth Orton, Cat Power…
Comment définis-tu ta propre musique ?
C’est basé sur de la guitare.
Comment te situes-tu par rapport aux mouvements musicaux actuels ?
Je ne me place dans aucune catégorie. C’est très
difficile. Les journalistes peuvent me mettre dans n’importe quelle catégorie,
je m’en fous.
Que représente la musique pour toi ?
Une passion. Mon travail, que j’aime. Ce n’est pas ma
vie, mais c’est un énorme hobby pour moi.
Imagines-tu faire quelque chose d’autre un jour ?
Oui. Enseigner. J’aime travailler avec des enfants. On apprend
souvent plus en travaillant avec des enfants qu’avec des adultes.
Et si tu devais qualifier en trois mots ta musique ?
Quand vous êtes passionné par quelque chose, c’est
difficile de la qualifier en trois mots. Donc je ne peux pas.
Je ne veux pas dire quelque chose de facile. Je veux dire quelque chose de vrai.
Et c’est trop dur de résumer ma passion dans d’aussi petites
catégories.
Veux-tu ajouter quelque chose ?
Non. (NDLR : Bon…)
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