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puce Masques de Chine : rites magiques de Nuo
Musée Jacquemart-André  ( Paris)  Du 14 mars au 26 aôut 2007

Avec "Masques de Chine : rites magiques de Nuo", le Musée Jacquemart-André ouvre ses portes à une exposition singulière et exceptionnelle consacrée aux masques utilisés lors de cérémonies pratiquées depuis la préhistoire, dont la version contemporaine est présentée dans un film qui complète l'exposition.

Ces grandes cérémonies populaires avaient une double fonction : un rite d'exorcisme des démons, avec des processions et la chasse au petit démon, symbolique de l'esprit errant dans l'éternité source malheurs, et le divertissement des dieux par des danses pour obtenir leur protection.

L'intérêt de cette exposition est multiple. Inédite, elle présente, pour la première fois en Europe, une centaine de masques anciens des XVIIème, XVIIIème et XIXème siècles, appartenant quasi intégralement à des collectionneurs privés passionnés, à l’initiative d’Yves Créhalet, co-commissaire de l’exposition.

Actuelle, elle s'inscrit dans une actualité muséale internationale initiée par l'Unesco dans le cadre de la protection du patrimoine immatériel chinois dont les rites sont encore pratiqués dans les campagnes.

Erudite, elle propose de découvrir, de manière thématique, à partir de l'évolution historique des rites populaires de Nuo qui se sont perpétués jusqu'au 21ème siècle, malgré la volonté d'éradication de la Révolution culturelle, chaque salle comportant des cartels explicatifs détaillés, et, grâce aux masques qui sont à l'origine du théâtre chinois, la richesse de l’art populaire chinois.

Superbe, elle opte pour une scénographie originale mêlant l'exposition moderne sous vitrine à une mise en situation dans des petites salles aménagées en espaces recréant un univers symbolique avec notamment des meubles anciens prêtés par la Compagnie de l’Orient et de la Chine

 

 

 

 

 


Ainsi pénètre-t-on dans l'exposition en passant sous un toit en pagode avec des piliers noirs et rouges, couleur de la laque, dans un couloir tapissé de portes d'anciennes maisons chinoises en bois.

Ce couloir conduit à la reconstitution de l'autel consacrant les éléments du rite originel sur lequel trône, entouré d'offrandes, le couple fondateur de l’humanité, le frère et la sœur, qui fût sauvé du déluge par le dieu du tonnerre dont ils avaient, par transgression de la loi du père, libéré les forces maléfiques.

Du rite magique à la magie du théâtre

Deux fonctions coexistent : le rituel religieux avec l'exorcisme du démon et le divertissement des dieux avec la danse, prémisse du théâtre.

Le but du rite, sorte de totémisme syncrétique sans véritable dogme religieux, était de chasser le petit démon, esprit errant qui apportait misères et désolation et le rituel étant exécuté par un intercesseur humain, le chaman.

Le masque n'est qu'une sculpture, en bronze puis en bois, tant que le prêtre ne l'avait pas fait accédé à l'état d'ouverture des yeux, cérémonie qui faisait entrer l'esprit du dieu.

Figurent dans l'exposition des masques datant du XVIIème siècle dans un état de conservation remarquable gardant encore la trace des peintures et des ornements dont ils étaient revêtus.

Le Nuo d’origine incarnait au départ des animaux, des créatures mythologiques, les dieux comme Tudi Gong, le dieu du sol, ou des phénomènes naturels.

Peu à peu sous l'influence du taoisme, les figures des dieux sont devenus antropomrophes comme le roi dragon et son fils.

 

 

La signification magique du Nuo s'est aussi orientée sur d’autres rites tel ceux de fertilité propre à la place du garçon dans la civilisation chinoise.

Alors que les rituels de purification perdurent dans les campagnes, importés en ville ils perdent leur caractère "religieux". Seul subsiste le côté divertissement.

L'exposition présente notamment une collection complète de masques du 18ème siècle ayant appartenu à une troupe de comédiens avec les figures légendaires du commandant, du fils du roi dragon et du dieu Tudi Gong ainsi que les masques de la famille Jiang qui étaient utilisés pour narrer l'histoire de cette famille dont la paix conjugale fut détruite par un corbeau.

Ce théâtre donnera naissance au théâtre chinois dans lequel les masques très colorés seront transposés en maquillage.

De l'objet sacralisé à l'œuvre d'art

Les masques primitifs se caractérisent par des représentations presque caricaturales des expressions des dieux originels. Cette iconographie va s'enrichir sous deux influences.

Une influence païenne avec le théâtre utilisé par les soldats laboureurs envoyés par le pouvoir politique de l'époque Ming pour restaurer le nationalisme chinois introduit le culte des héros fondateurs, personnages historiques ou légendaires, avec des masques aux traits humains comme Mademoiselle Xiang Feng l'avant garde, Ling Long

 

 

Et une influence spirituelle avec taoïsme et du boudhisme qui utilisent le masque comme véhicule de diffusion de leurs doctrines qui trouvent un terrain d'accueil dans les rites très pragmatiques du Nuo.

Naissent alors le masque du moine boudhiste, celui de Guanyin, incarnation féminine d'un bodhisattva très célébré, du juge Bao Gong qui allait aux enfers intetrroger les morts.

La diversification des personnages s'accompagne d'une évolution très nette de leur représentation, du primitivisme originel vers l'art figuratif

 

 

En savoirplus :

Le site officiel du Musée Jacquemart-André

Crédits photos : Thomy Keat (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Musée Jacquemart-André


MM         
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