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Interview  (Paris)  28 mars 2007

Nathalie Hamel, chanteuse, comédienne et metteur en scène, est passionnée d'Egyptologie et de spiritualité.

Rien d'étonnant dès lors à ce qu'elle monte, au Théâtre du Nord-Ouest, "La mort d'Akenaton", une pièce écrite par son mari, Jean-Dominique Hamel, qui plonge au cœur d'une civilisation qui n'a pas encore révélé tous ses secrets avec l'épisode, non encore totalement élucidé, de la mort d'un pharaon mystique, fils d'Amenophis III, époux de la célèbre Nefertiti, qui laissa pérécliter les affaires du royaume pour se consacrer à sa foi monothéiste qu'il érigea de force en religion d'Etat.

Mais la particularité de cette pièce est d'être une tragédie classique en vers écrite par un contemporain.


Quelles sont des difficultés spécifiques rencontrées pour monte un spectacle sur une tragédie antique en vers ?

Nathalie Hamel : La difficulté essentielle est liée à la distribution puisqu'elle est composée notamment de très jeunes comédiens qui pour la plupart n'avait jamais dit un vers de leur vie. Donc il a fallu leur apprendre la technique de la diction pour les vers et, par chance, ils se sont montrés doués et ont pu apprendre assez vite.

Et surtout, j'ai un comédien chevronné qui sait dit les vers, Bernard Callais, qui les a formés. Il m'a donc apporté une aide très appréciable car cela constitue un très gros travail, dont il m'a partiellement délesté, pour me permettre de me consacrer à la mise en scène. Un de mes gros soucis quand je monte une pièce envers réside dans l'homogénéité d'interprétation. Chaque comédien constitue un élément de la partition et doit s'intégrer dans un ensemble. Il me semble falloir avoir l'oreille musicale pour dire les vers car il y a une métrique, une musique dans les vers qu'il convient de respecter. Manquer un pied est comparable à rater une note et l'air devient bancal.

Dans l'ensemble, nous somme arrivés à une certaine homogénéité qui, bien évidemment, s'améliore au fil du temps car nous ne jouons pas en continuité au Théâtre du Nord-Ouest. Et celui qui m'a le plus épaté c'est Rémi Prin, qui montait sur les planches pour la première fois, et je suis stupéfaite car il est arrivé au prix d'un beau travail à être vraiment le personnage d'Akhenaton.

A l'exception de deux comédiens, Bernard Callais que vous avez cité et Gérard Cheylus, la distribution est très jeune.

Nathalie Hamel : Effectivement, d'aucuns pourront dire que les distribution est un peu "verte", ce qui est exact, et qu'il y a un déséquilibre par rapport aux anciens. Mais je trouve que la présence de comédiens plus expérimentés ne les écrase pas mais les tire vers le haut. Et tous se sont complètement investis dans ce texte qui n'est pas facile et y croient. Or, c'est un élément essentiel.

Cela représente quelle charge de travail en terme de répétitions ?

Nathalie Hamel : Nous avons beaucoup travaillé sur le texte avec un long travail "à la table". Et ensuite nous avons répété à raison de 3-4 fois par semaines pendant des séances assez longues et j'ai très rapidement fait des filages pour que la répétition des actes s'enchaînent afin de ne pas consacrer trop de temps à un acte pour être pris par le temps pour les autres. Ce n'est qu'après avoir mis en place l'ensemble des actes que nous sommes revenus sur chaque scène.

"La mort d'Akhenaton" est donc une tragédie antique mais écrite par un auteur vivant, Jean-Dominique Hamel, qui est votre mari, ce qui est un avantage. Y a-t-il eu beaucoup d'aménagements apportés au texte original ?

Nathalie Hamel : La pièce avait été créée en lecture ici au Théâtre au Nord-Ouest. Elle était plus longue puisqu'elle comportait 2 000 vers et durait 2 heures ce uqi est la durée normale d'une tragédie. Aujourd'hui nous en présentons une pièce qui dure 1 h30 avec 1 200 vers suite d'une part à la demande du directeur du Théâtre du Nord-Ouest, M. Jeener qui nous a conseillé de resserrer l'action pour une représentation théâtrale. Nous avons suivi ce conseil, qui était avisé, car nous avons coupé certains monologues interminables qui parfois passent mal auprès du public et enlisent un peu l'action. Après, en ce qui concerne les petites adaptations qui se sont révélées nécessaires, la présence de l'auteur nous a facilité les choses.

Une tendance actuelle de mise en scène est de "dépoussiérer" les textes classiques notamment en supprimant leur caractère historique pour les situer dans un contexte contemporain en faisant abstraction notamment des costumes d'époque. Vous ne suivez pas cette "mode" et si les décors sont comme toujours au Théâtre du Nord-Ouest à l'essentiel, pour des raisons inhérentes au fonctionnement même de ce théâtre, en revanche, vous avez fait le choix d'une mise en scène en costumes.

Nathalie Hamel : Je ne suis pas opposée aux transpositions. Ainsi le "Faust" de Jorge Lavelli en son temps était merveilleux. Mais la transposition doit avoir un sens. Or, souvent, elle résulte d'une tendance à la facilité ou simplement d'un manque de moyens. J'ai monté une fois une pièce, "Abraham sacrifiant", en la transposant à l'époque de son écriture parce qu'elle est truffée d'allusions à la situation politique et religieuse de cette époque là ce qui rendait impensable de la représenter comme se déroulant à l'époque biblique.

Monter une pièce où les gens se vautrent dans des poubelles ne m'intéresse pas personnellement donc je laisse cela aux autres. Pour "La mort d'Akhenaton" je souhaitais monter une tragédie classique en respectant les faits de l'époque et en costumes sans pour cela faire ni de la reconstitution historique ni "Cinecitta" pour les péplums. Et puis, il s'agit d'une représentation théâtrale et d'un spectacle. Les gens viennent aussi au théâtre pour rêver et j'ai envie de les faire rêver. Je préfère le rêve à la réalité même si on peut me dire que je ne suis pas dans le registre du théâtre d'incarnation.

Quelels sont les suites pour ce spectacle ?

Nathalie Hamel : Quand nous avons créée cette pièce en lecture avec Michel Le Royer que je tiens à citer et à remercier, des spectateurs enthousiastes nous ont dit que ce serait intéressant de connaître la suite de l'histoire. Mon mari a écrit non pas une suite mais ce qui précède qui s'intitule "Amenophis III" et qui sera créé ici en lecture au cours d'une soirée spéciale qui présentera, en 1ère partie, la lecture et en 2ème partie la représentation de "La mort d'Akhenaton".

Bien sûr, nous souhaitons que "La mort d'Akhenaton" puisse continuer à vivre après le cycle "Le cœur et l'esprit" du Théâtre du Nord-Ouest dans un autre lieu. Et peut être avec d'autres moyens. Quoique l'abondance de moyens peut nuire à la créativité qui est davantage sollicitée quand on en a peu. Mais parfois cela peut amener un plus. Pas tant pour les décors car je n'y tiens pas.

Pas de décor donc à l'exception de quelques sièges pour figurer la salle de réception du palais mais donc des costumes et aussi de belles lumières.

Nathalie Hamel : Oui. Je tenais à avoir des lumières travaillées qui permettent justement de se substituer au décor en différenciant les scènes d'intimité des scènes d'ensemble et Florence Enjalbert a effectivement fait de très belles lumières. J'ai également tenu à insérer de la musique mais, là encore, sans tendre à la reconstitution. Ainsi j'ai privilégié des musiques qui sont en rapport avec les thématiques de la pièce comme des extraits de "Akhenaton" de Philip Glass ou de la musique grecque.

Le fait que la pièce se passe en Egypte n'est un élément neutre par rapport au public.

Nathalie Hamel : Oui, tout à fait. Tant pour le jeune public qui est toujours aussi fasciné par la mythologie mais aussi le public adulte qui, comme mon mari et moi d'ailleurs, manifeste un réelle engouement pour la civilisation égyptienne. J'espère donc que ce spectacle leur plaira.

 

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La chronique du spectacle "La mort d'Akhenaton"
L'interview de Jean-Dominique Hamel


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