Brasca n’est pas un inconnu de nos colonnes. Nous avons déjà eu le loisir d’évoquer "Burning Sky" puis "Les Ombres", respectivement plages 2 et 8 de l’album dont nous allons parler. Deux titres, deux clips au univers bien différent.

Commençons par présenter Brasca. Il s’agit de Cyril Delaunay-Artifoni, auparavant Syd Kult et ses 5 albums, puis Outsider (projet instrumental). Cyril avait besoin, dit-il, de se réinventer, de renaître et je dois bien admettre que je suis très impressionné par ce que j’écoute au moment où j’écris ses lignes (à savoir un solo de guitare sur le titre "Midnight Home" qui me met des frissons).

C’est un rock désigné comme alt-rock, soit rock alternatif, associé avec du grunge. Une association qui fonctionne à merveille. Des titres puissants, empreints d’une réelle personnalité et d’une force qui n’a pas besoin de hurlements (ce qui n’empêche pas à Brasca d’avoir un chant bien musclé).

Cyril a, sur cet album, le premier donc sous le nom de Brasca, endossé le rôle de musicien, compositeur, interprète, mais il s’est aussi chargé de la production. Voix, guitares et claviers portent sa touche bien personnelle. Mais ne le croyez pas mégalomane. Le garçon sait s’entourer et c’est donc logiquement à Antoine Monnier qu’il a confié la batterie (il sera remplacé par Luca de Geyter sur scène), à Lucie Gaget qu’il a demandé de tenir la basse sur trois titres (elle sera remplacée sur scène par Benoit Bedrossian) et c’est Frédéric Gervais qui tient le Moog et les percussions additionnelles (remplacé sur scène par Matthieu Lesenechal) et enfin il y a Anne Berry au saxophone sur "Les Ombres", seul titre en français.

L’album a été enregistré au Cream Studio par Yohann François et mixé et masterisé par Fred Gervais à l’Henosis Studio. Tu me diras pourquoi une telle litanie de noms et de lieux ? Et bien, juste pour rappeler que la musique se compose seul parfois, mais se joue à plusieurs et que pour qu’un album puisse arriver jusqu’à nous, il est le fruit de multiples rencontres, collaborations et échanges. Il est important de mesurer tout le travail qui permet d’en arriver à ce que nous tenons dans les mains. Celui-ci est, en plus, proposé avec une pochette de Nora Simon.

Une très belle découverte, un superbe album et nous lui souhaitons de nous charmer le plus longtemps possible !