Comédie de Neil Simon, mise en scène par la Compagnie Marius avec Waas Gramser,
Herwig Ilegems,
Kyoko Scholiers et
Kris Van Trier.
Le titre de cette comédie sonne comme un avatar des Chippendales. Et pourtant rien de cela. Sur le plateau, le petit décor domestique étriqué, lampadaire trois branches, frigo Smeg, papier peint semis de fleurs, mobilier formica et vrai faux skaï, propulse le spectateur dans un retour vers le futur des années 70.
"Les Sunshine Boys" est le titre d’une comédie culte du célébrissime auteur dramatique américain Neil Simon qui rend hommage, à sa manière, aux vieux des planches à travers l’ultime épisode de l’épopée drolatique de duettistes comiques.
Les Sunshine Boys c’était Willie Clark et Al Lewis, sorte de frères ennemis qui fonctionnaient comme un couple de vieux époux qui se détestent et se chamaillent à tous propos et qui ne pourraient pas vivre séparés. Ces deux-là se sont pourtant séparés il y a dix ans et une rétrospective télé leur donne l’occasion de se retrouver pour un ultime show. Et de réactiver leurs vieilles querelles.
Nostalgie, désenchantement et angoisse existentielle sont au rendez-vous de cette comédie loufoque aux dialogues fortement teintée de cet humour "juif new yorkais" qui fit des émules - Woody Allen en fut, en son temps, l’interprète - et qui utilise tous les registres du comique.
Sur scène, la Compagnie Marius, compagnie belge flamande qui joue en français, y apporte outre l’anachronisme de son accent, un comique de geste qui donne une dimension clownesque au spectacle et son univers décalé de Deschiens d’outre-Quiévrain qui plonge les caractères, irrésistiblement menés du ridicule au pathétique, de la drôlerie à l’absurde, par Kris Van Trier et Herwig Ilegems, irrésistibles, dans une sorte d’hébétude joviale qui contribuent à la réussite de ce spectacle. |