Pour sa troisième pièce radiophonique d’une heure diffusée fin 2010, France Culture avait fait appel à Christian Roux, déjà remarqué ou primé à plusieurs reprises pour ses romans Braquages, Les ombres mortes et Kadagos. La pièce est une fois de plus publiée sous la forme d’une courte fiction dans la collection Pièces à conviction de La Tengo Editions.
Le 7 de carreau est un titre qui interpelle et excite la curiosité. L’explication est dans le texte et devrait plaire aux amateurs de jeux de carte. Dès la première page on est absorbé par une situation qui paraît pour le moins tragique qui nous tient en haleine tout au long du livre, comme un fil conducteur. L’histoire progresse sur plusieurs scènes distinctes qui tournent autour du même mystère. Puis l’étau se resserre. Les dialogues se succèdent, les personnages se dévoilent et on finit par comprendre la réalité cachée derrière ce drame.
Au-delà de l’intrigue, la soixantaine de pages évolue autour des notions de vérité et de mensonge. Tel que le dit un des personnages principaux, "la vérité est douloureuse. Bien plus que n’importe quel mensonge". Autrement dit, est-on toujours préparé à affronter la vérité, quand on pense que le mensonge est ce que l’on abhorre le plus? Car, à l’instar de cette histoire, le poids du destin est parfois difficile à supporter.
L’avantage de ces œuvres courtes est d’avoir un rythme soutenu, dépourvu de longueurs, et dont l’intrigue reste efficace, même si elle est élaborée en superficie. A dévorer dès qu’on a un moment de libre. |