Il ne faut pas se fier au nom de ce disque, cet Eden Beach Club n’a rien d’un album d’easy listening ou de muzak, bande son dont on ne fait jamais attention, cantonnée au rôle de fond sonore. C’est un éden musical, lieu de délices (mélodiques, rythmiques, harmoniques, atmosphériques...). Et si tout coule de source (de jouissance), il n’y a ici aucune facilité dans les compositions, dans la recherche sonore.
Le saxophoniste Laurent Bardainne et son Tigre d’eau douce (Vincent Taeger et Philippe Gleizes à la batterie, Sylvain Daniel à la basse électrique, Arnaud Roulin aux claviers, Fabe Bambi Baurel aux percussions (avec Théo et Valentin Ceccaldi aux cordes), le groupe plus soudé que jamais, ont trouvé leur alchimie parfaite : ce mélange de mélodies radieuses, de rythmes tribaux (afros / tropicaux), de groove... il y a cette identité, cette personnalité, ce son de saxophone reconnaissable aisément, un son tout en rondeur, en lignes plutôt claires, qui convient parfaitement à la personnalité lumineuse de sa musique.
Un disque peut-être plus vert, plus organique (même si cela ne signifie pas grand-chose), dans une forme différente de luxuriance, là où le précèdent (Hymne au soleil) avait des teintes plus ocres.
Et puis dans cet Eden Beach Club, la voix est plus présente encore (avec Jeanne Added, Pupajim et Laetitia N’diaye).
Tout ici ne sera donc que "Luxe, calme et volupté", un disque qui rend heureux !