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Tate Modern  (Londres)  Du 1er juin au 9 septembre 2007

Bien longtemps avant ceux que l’on nomme aujourd’hui les artistes multimédia ou pluridisciplinaires, le génie créatif surabondant et échevelé de Dali avait investi tous les domaines de la création artistique.

Simultanément, à Londres, le Victoria and Albert Museum évoque, avec "Surreal things : Surrealism and design", l’influence des surréalistes, dont bien évidemment Dali, sur les arts décoratifs, de la création de mobiliers à la mode, et la Tate Modern propose, en collaboration avec la fondation Gala-Salvador Dali, et pas moins de cinq commissaires, une rétrospective sur les relations étroites qu’il a entretenu avec le 7ème art.

Tout le monde connaît la participation de Dali au film mythique de Luis Bunuel, "Le chien andalou", et l'exposition "Il était une fois Walt Disney" au Grand Palais avait permis de découvrir sa collaboration, au demeurant étonnante, avec les studios Disney sur "Destino" un projet de film d'animation qui n'avait jamais abouti.

Avec "Dali & Film", la Tate Modern consacre pas moins de 14 salles à la présentation complète des incursions cinématographiques de Dali alternant salles de visionnage et salles d'exposition, à l'accrochage très classique, où sont présentées toiles, dessins, esquisses et synopsis relatifs aux projets filmiques ainsi que des toiles qui infèrent un intéressant parallèle entre les peintures oniriques et "surréalistes" résultant des rêveries "daliniennes" et la mise en pellicule télescopée de son univers et de celui des cinéastes.

Dali et le cinéma : une fascination réciproque...

Passionné de cinéma, auquel il fit des emprunts techniques, Dali a également entretenu des relations passionnées avec Luis Bunuel avec lequel il travailla sur les scénarios de deux films réalisés dans les années 30, "Le chien andalou" et "L'âge d'or".

Dali a poursuivi l'exploration de l'imaginaire abordé avec ces deux films et les peintures de cette époque témoignent déjà de la structuration de son vocabulaire pictural ("Appareil et main", "Chair de poule inaugurale", "Les premiers jours de printemps", "La persistance de la mémoire")

De cette époque date également sa fameuse méthode d'auto-analyse, la méthode paranoïa-critique.

Cette "méthode spontanée de connaissance irrationnelle, basée sur l’objectivation critique et systématique des associations et interprétations délirantes" qui sous tend son processus créatif et explicite son oeuvre.

Quelques années plus tard, émigré aux Etats Unis, il hante Hollywood et on retrouve son nom associé à celui d'Alfred Hitchcock pour la scène du rêve de "La maison du docteur Edwardes" dont la toile préparatoire a été retenue pour l'affiche de l'exposition.

Les célébrités du people hollywoodien lui inspirent des portraits décapants tels Laurence Olivier dédoublé en Richard III ou l'angélique Shirley Temple en sphinx cannibale.

Le cinéma est aussi source d'inspiration et d'enrichissement pour Dali ("La métamorphose de Narcisse ") qui vampirise les procédés techniques tels que le gros plan, les contre champs et les effets d'optique pour les transposer dans ses compositions.

 

Dali et l'oncle Sam : des amours contrariés

L'intérêt majeur de cette exposition consiste à réunir un riche thésaurus sur les collaborations moins connues de Dali, qui pour la plupart n'ont pas abouti au plan cinématographique.

Tel fût le cas pour notamment avec les Marx Brothers pour "Giraffes on Horseback Salads" des Marx Brothers, "La péniche de l’amour" de Fritz Lang

Un autre de ses scénarios, le très intéressant "Babaouo" est également resté dans les cartons.

Une salle est consacrée à la collaboration inachevée avec Walt Disney pour un film d’animation "Destino" dont est présenté notamment le story board et un montage des images existantes qui a été récemment réalisé par le neveu de Walt Disney.

Le côté très précurseur et excessif de Dali dans l'Amérique conservatrice des années 40 et la confrontation parfois difficile de l'univers de créateurs à la forte personnalité ne sont sans doute pas étrangères à ces échecs.

Des échecs qui n'ont jamais émoussé la passion de Dali sa passion pour le cinéma.

Dali, un cinéaste dans l'âme

Le bilan reste positif pour Dali. C'est à New York qu'il rencontre le talentueux photographe portraitiste Philippe Halsman, avec lequel il collaborera pendant près de quarante ans, en réalisant notamment la vidéo "Chaos et Création" en 1960 qui fait de Dali, une fois encore, un précurseur, en l'espèce dans le domaine des arts visuels.

Car pour celui qui disait : "Les meilleurs films sont ceux que l'on peut percevoir les yeux fermés", l'attraction de la pellicule reste entière.

L'exposition permet également de se délecter avec la très belle et cocasse séries de portraits "énhaurmes" de Dali, réalisés par Philippe Halsman dans le cadre d'une interview photographique, agrémentés de réponses pleines d'humour, de cynisme et d'autodérision. Dali prend la pose avec le sens de la mise en scène et de la provocation qui est aussi célèbre que sa moustache.

Ainsi à la question "Pourquoi peignez-vous ?", la moustache en forme de dollar et la tête auréolée de pièces de monnaie, il répond : "Parce que j’aime l’art" et à "Qu’est-ce que le surréalisme ?" tout simplement : "C’est moi."

Dali a exploré tout le spectre cinématographique et y a abordé toutes les fonctions devenant même auteur-réalisateur-interprète du film "Impressions de Haute Mongolie", réalisé en 1976 avec José Montes-Baquer, et dans lequel toute sa dualité et ses contradictions restent intactes.

 

A lire aussi sur Froggys' Delight :

La chronique de l'exposition "Surreal things : Surrealism and Design"
La chronique de l'exposition "Il était une fois Walt Disney"

En savoir plus :

Le site officiel de la Tate Modern

Crédits photos : DR


MM         
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