Théâtre musical d'après les fables de Jean de La Fontaine, mise en scène de François Bréant avec les 17 artistes de la compagnie Okéko.
Ils sont 18, ils occupent toute la scène et mettent une ambiance d'enfer... Ils sont chanteurs, mais aussi, musiciens ou encore danseurs et sans oublier, bien sûr, qu'ils sont tous comédiens. Ils sont prodigieux et ont un talent incontestable. Ils sont unis, complices et surtout en harmonie. En clair, sur scène ils n'ont font qu'un ou plutôt qu'une seule voix tonique, puissante et entraînante.
Sur scène ils jouent de la guitare, du clavier, des percussions, de l'accordéon... Toutes ces musiques originales, mêlées à des voix plus étonnantes les unes que les autres, nous embarquent dans un incroyable tourbillon de situations où les animaux sont rois.
Les textes, eux, sont très hauts en couleurs et s'inspirent du comportement des humains et de l'actualité qui domine notre société. Forcément c'est tordant et puis, il est très simple pour chacun d'entre nous de se retrouver dans cette peinture comique de la France et de ses dirigeants. Subtile mélange de fables de Jean de La Fontaine, de création, d'imagination, c'est très étonnant, et réalisé avec beaucoup d'esprit !
Les animaux incarnent ici le roi ainsi que sa cour. Ce royaume est à l'agonie et où les sujets souffrent d'un mal terrifiant. Tour à tour, "Les animaux malades de la peste" viennent plaider leur cause : chattes productrices de télévision, chiens pollueurs, loups actionnaires, moutons râleurs, crocodiles fonctionnaires, grenouilles managers, bisons va-t-en guerre. Ils attendent un par un le verdict : "non lieu, non lieu, cet animal n'a rien fait de mal".
Une caricature des pouvoirs qui ont traversé les siècles jusqu'à aujourd'hui. Des puissants cyniques et des victimes-sujets passives. Des thèmes et des sujets sur lesquels notre société doit encore et toujours méditer...
En tout cas, quoi de plus agréable que de rire jusqu'à en avoir des crampes aux zygomatiques... |