Scènes des éléves de 2ème année avec Camille Blouet, Bartholomew Boutellis, Camille De Sablet, Loïc-Emmanuel Deneuvy, Christophe Dumas, Karl Eberhard, Catarina Lemos Wallenstein, Lionel Lingelser, Estelle Meyer, Jule Nora Dorries, Chloé Olivérès et Pierre-Benoist Varoclier.

Pour les Journées de juin du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique qui présentent, en quelque sorte, les travaux de fin d'année, les élèves, ceux de 2ème année de la classe de Daniel Mesguich proposent des "Scènes" sous la forme traditionnelles des exercices préparées et travaillés pour le cours.

S'agissant des scènes du répertoire classique, seuls "Lorenzaccio" de Musset, "Richard III" de Shakespeare et "Le misanthrope" de Molière Angelo, tyran de Padoue" de Victor Hugo ont trouvés preneurs.

Au programme donc, essentiellement du théâtre contemporain. Hanokh Levin et Jean-Luc Lagarce ont le vent en poupe et, de Ibsen, Feydeau à Rémi De Vos, en passant par Roland Dubillard, Copi, Mishima, Botto Strauss et Lee Hall, le registre est plutôt celui de la comédie dramatique et satirique.

Les élèves tirent mieux leur épingle du jeu avec les textes contemporains qu'avec ceux du répertorie classique pour lesquels les jolis décors et costumes et le sur-jeu, tout en énergie et en démonstrativité, ne parviennent pas à fair eillusion et l amarge de progression reste grande.

Cela étant, s'agissant du vaudeville, dans une mise en scène frénétique en rouleau compresseur de "Mais ne t'promène donc pas toute nue" et de "Le dindon" de Feydeau qui ferait de Jean-Luc Moreau un chantre de la distanciation, Christophe Dumas, Karl Eberhard, en Speedy Gonzalès bondissant à tous vents, et Camille de Sablet réussissent de savoureuses prestations.

Le contemporain n'est souvent guère plus aisé mais les pièces tragi-comiques choisies, par leur démesure et leur côté farcesque, permettent à certains jeunes comédiens d'exprimer, de manière ponctuelle, leur potentiel.

Ainsi en est-il de Pierre-Benoist Varoclier, Catarina Wallenstein, Christophe Dumas et Chloé Olivérès dans "Yaacobi et Leidental" de Hanokh Levin et de Camille Blouet avec Christophe Dumas, décidément à l'aise dans les rôles de composition, dans "Occident" de Rémi De Vos.

Remarqués également Lionel Lingelser et Bartholomew Boutellis dans le difficile "Ping Pong" de Dubillard.