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Ce qu'il en reste  (M Com Musique / Modulor)  mai 2016

Daniel Paboeuf fait partie de ces musiciens dont on ne connaît pas (ou peu) le nom alors qu’on l’a tous déjà entendu jouer. Je m’avance un peu trop ? Non, non, je vous l’assure. A moins que vous n’ayez jamais écouté Daho, Niagara, Marquis de Sade, Dominique A, Afrika Bambaata, Philipppe Katerine, ou Alain Chamfort (et d’autres encore). Bref, sans le savoir, vous voyez bien de qui je parle.

Il sort son (seulement) deuxième album solo, Ce qu’il en reste. Ce qui a achevé de me convaincre de jeter une oreille attentive à ce disque, ce sont ces quelques mots de Dominique A sur la page du projet sur le site de Microcultures : "Merde, je joue avec Daniel Paboeuf, avec ce son qu'il a, aussi identifiable qu'une voix. Une voix qui, en l' occurrence, ne vieillit pas, et qui se régénère, sans être altérée par les contingences, et en dépit d'un écho public bien en deçà de ce à quoi elle pourrait légitimement prétendre".

Bien sûr, après ça, je n’ai plus besoin d’écrire pour vous convaincre.

Play >

J’ai oublié de vous dire, Daniel Paboeuf est saxophoniste, et vous allez vite vous en rendre compte par vous-même. Mais attention, pas de solos goldmaniens ou autres actes terroristes du même type probablement interdits par un des articles de la convention de Genève. Car le rennais est de ces musiciens qui créent, doutent, cherchent, racontent, s’amusent… de ces musiciens qu’on aime et admire quand on aime la musique et ce même si on n’aime pas ce qu’ils proposent.

Honnêtement, j’ai été désarçonné par "Who killed cap’tain Hook", titre qui ouvre l’album. Mais j’ai repris mes esprits et j’ai accepté de laisser Daniel Paboeuf et son crew me rentrer dedans. Et comme je suis heureux de l’avoir laissé faire ! Je me sens comme le spectateur d’un grand spectacle qui s’attendait à se reposer tranquillement devant un show attendu et se retrouve pris dans la tornade d’un truc fou et inattendu. On le sait tous, c’est dans cet effort de compréhension, ce travail pour accéder à l’essence des choses que notre cerveau trouve la plus grande satisfaction. Bien sûr, le plaisir direct d’un bon plat bien gras nous procure un bonheur immédiat, mais on finit toujours par avoir une pointe de regret (voire plus).

Rapidement, les riffs de ”Lagos”, les arrangements parfois torturés, les rythmes qui se répondent, se confondent, se croisent, les ruptures et toutes ces petites choses qui composent les histoires les plus riches m’ont happé. Quelques notes de piano électrique, une bonne batterie presque lourde, un sax lancinant et nous voilà plongés dans les bas fonds d’un New York de conte de flics. Les synthés se font plus présents, plus bancals aussi, plus dance finalement et on se surprend à bouger la tête en rythme alors que ça ne semblait pas trop parti dans ce sens. Mais il y a toujours quelque chose d’étrange ou d’inquiétant, même dans les espaces les plus heureux. Certains phrasés accrochent les oreilles dès la première écoute et on sait qu’il nous resteront en tête longtemps, comme dans "Insane Mood". Et jusqu’au bout, la surprise. Je préfère ne pas trop en dévoiler pour vous la laisser entière, car elle est vraiment belle.

[] Stop

Comme disait le poète au téléphone, voilà, c’est fini. Je prends mon temps pour redescendre en douceur, en respectant un à un tous les palier de décompression. Je ne vais pas crier au génie, mais que cet album est bon ! D’abord parce qu’il est bon, ensuite parce qu’il fait du bien. Parce que son évidente complexité nous donne la sensation d’être plus intelligents, plus vivants aussi, parce qu’on se demande un moment où est-ce qu’on est tombé pour finalement se déconnecter complètement. Un moment de bonheur.

 

En savoir plus :
Le Bandcamp de Daniel Paboeuf Unity
Le Soundcloud de Daniel Paboeuf Unity
Le Facebook de Daniel Paboeuf Unity


Alex BBH         
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