Búi, alias Budam, est un conteur des Îles Féroé. Après Stories of Devils, Angels, Lovers and Murderers (2009) dont les fabuleux "Clap Hands" et "Snake Charmer" sont issus, ce phénomène revient en 2011 avec Man.
Même si j’aime bien Tom Waits, je suis heureuse de découvrir que ce nouvel album est moins emprunt de son influence. Man est un album tout en simplicité, avec beaucoup d’humour, qui traite autant de l’amour, de la mort, que de la religion.
Les mélodies semblent plus travaillées que sur le premier opus, toujours teintées de couleurs jazzy. Le piano et les violons ont la part belle pour accompagner sa voix rocailleuse et envoûtante, accentuant les émotions. Les chœurs aussi sont plus nombreux qu’auparavant et rajoutent une réelle dimension à sa musique ("Last Song", "All You Dream You Get to Keep").
Je suis fascinée par ses histoires "The Fly" (mention spéciale pour cette magnifique ouverture du disque), "The Bicycle", "The Man who knows everything"… On ne se lasse pas d’écouter cet étrange conteur. On passe du rire aux larmes selon les chansons : cet album est capable de nous mettre en pleine transe, comme si de rien n’était.
"All You Dream You Get to Keep" referme joliment ce conte musical. Je ne sais pas si l’objet livre existe mais cela m’a presque manqué. Quoi qu’il en soit, Budam nous transporte à travers le temps et les frontières.
Ceux qui ont la chance d’avoir déjà vu ce talentueux garçon sur scène savent que Budam est un artiste à voir en live. Extraordinaire. Pour les autres, vous pourrez toujours vous rattraper au 104 le 28 avril à Paris ! |