Voilà un nouvel ouvrage nous venant de l’autre côté de l’Atlantique, du Canada pour être précis avec les éditions Québec Amérique, que nous découvrons chez Froggy's Delight au fil de leurs publications. C’est ici Geneviève Jannelle que je découvre avec son quatrième roman, Prendre son souffle, qui sort chez nous en ce début avril.
Anaïs aurait dû écouter Eden et s’enfuir. Mais quand on finit par trouver l’amour, le vrai – celui que tous traquent de bar en bar, celui dont on rêve au fond d’un lit froid –, il devient difficile d’y renoncer au nom d’un sombre présage d’avenir. Eden devient lentement prisonnier de son corps, Anaïs de cet amour plus grand que nature qu’elle ne sait réprimer. Que faire d’autre alors que prendre son souffle et plonger ?
En un peu moins de 150 pages, pour une lecture d’un peu plus d’une heure d’une traite (j’aime beaucoup ce concept), Genevieve Jannelle frappe très fort par sa plume et par l’aventure qu’elle nous propose.
Ce livre est d’une beauté foudroyante, c’est un magnifique livre sur l’amour qu’une femme peut porter à celui qu’elle aime dans tous les instants de sa vie, quand il va bien et encore plus quand il est touché par une maladie dégénérative. Porté par un réalisme sidérant (les mots sont d’une telle justesse qu’on pourrait penser à un récit de vécu alors qu’il n’est que fiction), l’ouvrage est particulièrement touchant pour le lecteur qui ne peut que s’attacher aux personnages du roman.
On sort de cette lecture particulièrement touché émotionnellement, on comprend alors la véracité du titre de l’ouvrage et l’on ressent parfaitement ce qu’est le vrai amour, sincère et complice à toutes épreuves. Salutaire et bouleversant, Prendre son souffle est pour moi une très belle surprise de lecture que je n’attendais pas. |