Ornette est longtemps restée derrière son clavier accompagnant des musiciens comme Arthur H., Peter Von Poehl ou Alain Bashung. Aujourd’hui, Ornette est toujours derrière son clavier, mais la bonne nouvelle est qu’elle est désormais aussi derrière son micro…
Crazy, son tout premier album sort le 26 septembre, et c’est juste l’album qu’il nous fallait pour ne pas sombrer dans la langueur un peu anesthésiante de l’automne.
En douze titres, la jeune femme nous livre un album pop pétillant et émouvant, un peu "crazy" à l’image du nom que porte ce premier opus. Si le piano a la part belle dans cet album, il est accompagné avec entrain par des percussions, des cuivres, des cordes… et tout ça nous donne un ensemble coloré et terriblement vivant.
L’album s’ouvre sur "The Dawn", une chanson piano-voix sobre et efficace, sans artifices, l’occasion pour Ornette de poser les bases et de montrer au monde qu’elle sait certes jouer du piano avec brio mais qu’elle sait aussi chanter. Une mention spéciale pour le titre "Crazy" et son refrain entêtant, de ceux qui vous font bouger involontairement le genou et balancer doucement la tête en chantonnant "Oh oh oh oh…" alors que vous êtes dans le métro (vous comprendrez en écoutant la chanson).
Impossible de ne pas sentir l’énergie qui se dégage de la voix de la demoiselle. Il y a là de la fantaisie et un plaisir évident. Mais il ne faut pas s’y tromper, les morceaux de cet album ne sont pas tous des bonbons pétillants qui explosent sous la langue. Ornette sait aussi vous prendre doucement dans ses bras pour vous parler avec émotion de la vie et de l’amour avec "There’s a man" et "Talk about". De la pop, du swing et des chœurs dans "Yes I do", des percussions sur "Totta’s unicorn", des consonances très jazzy dans "Phone call", c’est un premier album chatoyant et anti-dépresseur que nous offre Ornette. Avec ça dans les oreilles et un peu de vitamine B6, il n’y a aucune raison pour que la rentrée s’annonce mal… |